Je passe mes soirées à ressasser des vieux souvenirs. Je recopie des dessins étrusques et étranges sur des grandes feuilles blanches. J'écoute de la musique 24h/24, à me faire exploser le crâne. Je n'écoute rien ni personne.
Et l'expression du jour est la bien choisie :
A ramasser à la petite cuillère
C'était beau. Très beau. La plage sous la neige, les cheveux des filles, et l'air qui sentait la vodka/fraise. J'ai les yeux brûlants de fatigues et du sable entre chaque orteille, mais mon dieu, c'était beau.
Je récoute Kya Bamba et j'ai juste envie de dessiner des coeurs.
Demain, périple à la mer du nord. Et ce, pendant deux jours. Autant vous dire que j'ai pris une multitude de pulls pure laine et de chansons qui foutent la pêche, genre ça :
C'est pas que les plages enneigées, ça me donne envie de pleurer. Mais un peu quand même. Bref, bonne vacance ( Si vacances il y a. )
Un jour, je crois qu'on m'a dit le mot "concession". Et je crois même que j'ai bien ri. J'ai pas compris comment une chose aussi bête pouvait avoir une place dans le dictionnaire, Le fait d'abandonner à son adversaire un point de discussion, de concéder; ce qui est abandonné. Je me suis dit, ça ne me ressemble pas du tout ça. "Abandonner" deux fois dans une seule définition, ce n'est pas du tout mon genre ...
Et puis là, dernièrement, ce mot vient de prendre tout son sens. Je hais cette sensation.
J'ai la tête ailleurs, pas envie de me concentrer. Aujourd'hui c'est le premier jour des vacances. Une semaine de répit, pour réapprendre à respirer. Juste avant qu'on me recoupe le souffle; c'est trop cruel. J'ai tellement de choses à faire, à dire, à écouter. J'aimerai me plonger dans des tonnes de livres, aller nager, manger ces petits biscuits délicieux au sel ... Mais je n'ai pas le temps. Je suis en retard, j'ai un rendez-vous quelque part.
